Me voilà seule, encore une fois, loin de ceux qui me font le plus sourire. Je m'enferme dans ma chambre, volets fermés, porte close, yeux rougis par l'écran de l'ordinateur. Je ne veux pas sortir car tout dehors me semble trop lointain -étrange impression de ne plus appartenir à ce monde- et de toute façons le soleil est trop violent, le désordre s'accumule dans ma chambre comme dans ma tête. Car je suis seule avec Moi-même, des heures à parler avec mon reflet, à lui poser des questions sans intêret. J'enchaîne cigarette sur cigarette, me disant à chaque fois que celle ci sera la dernière. Mais l'ennui est là, sensation de vide, de manque, de trouble démentiel. A croire que l'ennui pourrait me rendre dingue. Je tappe dans les murs, je dors des heures entières pour m'évader au royaume des rêves. Et puis il y a ce manque, j'en perds la tête, chaque soir j'aime sa pensée, je regarde ses photos, et me retourne encore et encore dans ce lit trop grand et trop vide pour une seule personne. Putain qu'est-ce qu'il me manque. Sans son odeur, je perds mes repères, je fais n'importe-quoi. Je murmure son nom dans le noir, entre mes lèvres orphelines.

Chaque nuit, je tremble. J'avale mes larmes pour retrouver le goût salé de tes baisers.
Tu es désormais  lié aux menottes de mon coeur, et pourtant si loin de mon corps. Reviens vite.
Tout est si réel sans toi, j'ai peur.

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