Narcoleptique

✖ Bouquet de Nerfs ✖

Samedi 10 juillet 2010 à 16:48

C'est ce noir qui tourbillonne dans ma tête
& chaque fois m'emplit de vide
lorsque les mots inertes
tremblent & se déchirent,
s'émiettent & deviennent poussière
Je me perds dans la chair, dans la terre
toujours plus profond dans la vase qui attire
& le monde autour de moi ne cesse de courir
pour échapper au néant qui la vu naître
La terre tourne, serpente, gravite
toujours plus vite

& me donne le tournis.

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Samedi 26 juin 2010 à 13:15

 Je respire bouche ouverte, anesthésiée par les effluves de la vodka qui coule dans mes veines, qui coule dans mon sang. Je suis allongée par terre, sur cette herbe sèche et piquante et je me crois morte. Et il y a la chaleur, enflammée, insoutenable, d'un soleil qui semble me violer de ses rayons, ses longs rayons tendus, brûlants, pénétrants. Je dis " Le soleil me viole, il me viole " et je jubile, laissant le feu transpercer ma peau et se répandre dans chaque parcelle de ma chair offerte. Je bous, me décompose, jouissant dans cette lueur dorée. J'en perds la raison.
 
 
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Jeudi 17 juin 2010 à 13:59

J'ai tant rêvé de toi
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ?
J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.
Ô balances sentimentales.
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille. Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus.
J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu'il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie.
Robert DesnosCorps et biens, 1930


Peut-être, dans 4 mois, je lirais ce texte sans pouvoir empêcher les larmes d'inonder mon visage. 
Peut-être, que ton absence me tuera de chagrin.
Peut-être...

Mais, en attendant, je profite, et je marche, et je vis.

Mardi 20 avril 2010 à 0:17

Me voilà seule, encore une fois, loin de ceux qui me font le plus sourire. Je m'enferme dans ma chambre, volets fermés, porte close, yeux rougis par l'écran de l'ordinateur. Je ne veux pas sortir car tout dehors me semble trop lointain -étrange impression de ne plus appartenir à ce monde- et de toute façons le soleil est trop violent, le désordre s'accumule dans ma chambre comme dans ma tête. Car je suis seule avec Moi-même, des heures à parler avec mon reflet, à lui poser des questions sans intêret. J'enchaîne cigarette sur cigarette, me disant à chaque fois que celle ci sera la dernière. Mais l'ennui est là, sensation de vide, de manque, de trouble démentiel. A croire que l'ennui pourrait me rendre dingue. Je tappe dans les murs, je dors des heures entières pour m'évader au royaume des rêves. Et puis il y a ce manque, j'en perds la tête, chaque soir j'aime sa pensée, je regarde ses photos, et me retourne encore et encore dans ce lit trop grand et trop vide pour une seule personne. Putain qu'est-ce qu'il me manque. Sans son odeur, je perds mes repères, je fais n'importe-quoi. Je murmure son nom dans le noir, entre mes lèvres orphelines.

Chaque nuit, je tremble. J'avale mes larmes pour retrouver le goût salé de tes baisers.
Tu es désormais  lié aux menottes de mon coeur, et pourtant si loin de mon corps. Reviens vite.
Tout est si réel sans toi, j'ai peur.

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Mardi 23 mars 2010 à 15:55

http://narcoleptique.cowblog.fr/images/snow.jpgTu es le phénix qui renaît de ses cendres. Après seize années de trouble et de haine accumulée, tu revis. Tu as été la fissurée du cervelet, la méchante, l'indifférente. Tu as été la compliquée, la désorientée, toujours à la recherche d'autre chose, sans jamais trouver ce qui te manquait vraiment. Tu as perdu ton chemin, une fois, deux fois, trois peut-être, puis tu t'es perdue toi-même sans qu'il ne te reste plus aucun petits cailloux blancs à semer. Et c'est Lui qui t'as trouvé. Tu l'as admiré, Homme Fort et Pur, tout ce que tu voulais être. Alors il a été ton double, ton père et ton amoureux à la fois. Il t'as donné le courage, la raison, l'amour et la passion. Lui seul à su déchiffrer les algoryhtmes de ton petit coeur desseché, manier la clé de ton sourire, déclencher la larme au coin de ton oeil cruel. Aujourd'hui tu te perds un peu plus à chaque fois dans l'étincelle de ses yeux, tu parcours son corps d'une blancheur imaculée, chacun de ses nombreux grains de beauté est une énigme, tu les compte, les embrasse un par un, et te perds dans cette infinie voie lactée. Tu te perds dans ses bras, tu t'offres, tu appartiens. De caresses à coups de reins, de baisers à morsures, tu bouillonnes, tu frissonnes, tu te sens vivante. Tu te sens Femme. 
Tu dors dans ses bras, humes son doux parfum de mâle, cette odeur indescriptible qui te fais perdre la tête. Tu caresses longuement ses cheveux, les entortille entre tes doigts d'enfant, tu trembles à chacun de ses baisers. Et le jour qui va bientôt se lever est ton pire ennemi, la peur que cette nuit soit la dernière ta plus grande peur. Alors tu le chevauches toute la nuit frénétiquement. Vos deux corps suant d'amour s'unissent encore une fois, dans ce lit de plaisir, t'inspire, expire, et tu monte. Explosion magnifique et violente, esthésie parfaite, tes cinq sens frémissent d'amour pour lui.
Tu est une boule de feu, et tu aimes, à t'en déchirer les ventricules.

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